
Abril M. Barruecos Mexico – Costa Rica, 1990
La mer m’accompagne depuis quelques années comme un lieu de silence, de mouvement et de regard. À bord de Taïo, notre voilier, j’ai découvert une autre façon de voyager : plus lente, plus sincère, ouverte à l’inconnu. Chaque traversée est une aventure, un dialogue entre le vent, la lumière et le temps.
Sur l’eau, on apprend à se sentir tout petit, presque insignifiant, mais d’une manière qui fait du bien. Ce n’est pas une perte, c’est un apaisement : la mer remet tout à sa juste mesure et aide à relativiser les moments, les émotions, les certitudes.
Cette série est née de ces traversées. Elle réunit des fragments de mer et de rivage, entre calme et tempête, entre ce qui disparaît et ce qui demeure.
Ces images, toutes en noir et blanc, ne cherchent pas à raconter un voyage, mais à traduire une présence, celle du vent, de la lumière et du temps.
Elles évoquent la liberté, la fragilité et la beauté des instants suspendus, lorsque le monde se réduit à l’essentiel : la mer, le ciel et la mémoire.